Les titres des James Bond nous surprennent rarement, car ils obéissent à un cahier des charges assez strict.
Les titres des aventures du Commandeur Bond tournent rarement autour du pot, et leur ADN commun s’articule autour de 4 axes immuables : référence à l’amour, référence à la mort, parfois à l’espionnage ou à ses ennemis.
C’est cette structure fixe qui nous permet de repérer un titre de James Bond parmi mille titres de films.
Sauf quand les responsables de la franchise se mettent à délirer et proposent des titres très surprenants pour le spectateur.
Alors que le titre du nouveau James Bond, “No Time to Die” vient tout juste d’être annoncé, je me suis penché sur les meilleurs titres des James Bond pour explorer la saga d’une manière différente.
Ce classement est purement subjectif, et j’adorerais en discuter avec vous dans les commentaires, et apprendre des éléments de titraille qui m’auraient échappé au fil de mes lectures !
Le dernier des acteurs qui jouent James Bond serait-il le plus sombre ?
A l’occasion de la sortie du 25ème épisode des aventures du Commander Bond, “No time to die”, je me suis rendu compte que presque tous les titres des films de la saga tournés sous l’ère Daniel Craig convoquent l’idée de la mort.
Or, ça n’a pas toujours été le cas dans le choix des titres des films de la franchise 007.
Avant de vous proposer mon classement des meilleurs titres de James Bond, les voici classés par catégorie.
Les titres des James Bond classés par thème
Les titres 007 et la mort
You only live twice (On ne vit que deux fois) – 1967
Live and Let Die (Vivre et laisser mourir) – 1973
A View To A Kill (Dangereusement vôtre) – 1985
The Living Daylights (Tuer n’est pas jouer) – 1987
Licence to Kill (Permis de tuer) – 1989
Tomorrow Never Dies (Demain ne meurt jamais) – 1997
Die another day (Meurs un autre jour) – 2002
No Time to die – (qui a eu trois titres de travail différents : Shatterhand en référence à un ennemi de Bond, puis Eclipse, avant d’être appelé A reason to die, titre abandonné aussi.)
Les titres 007 et l’amour
From Russia with love ( Bons baisers de Russie) – 1963
Diamonds are forever (Les Diamants sont Eternels) – 1971
The Spy Who Loved Me (L’espion qui m’aimait) – 1977
For Your Eyes Only (Rien que pour vos yeux) – 1981
Octopussy – 1983
Les titres 007 et ses ennemis
Dr No ( en VF James Bond 007 contre Dr. No) – 1962
Goldfinger – 1964
The Man with the Golden Gun (L’Homme au Pistolet d’or) – 1974
GoldenEye – 1995
Spectre (007 Spectre) – 2015
Les titres des James Bond qui évoquent des lieux
Moonraker – 1979
Casino Royale – 2006
Skyfall – 2012
Les titres 007 et l’espionnage
Pour un espion, on aurait pu s’attendre à davantage de titres liés à ses missions, mais il n’en est rien.
Seuls deux titres se classent dans cette catégorie.
Thunderball (Opération Tonnerre) – 1965
On Her Majesty’s Secret Service (Au service Secret de Sa Majesté) – 1969
Les titres des James Bond incompréhensibles
J’exagère : ces titres ne sont pas forcément incompréhensibles, mais ils entrent difficilement dans l’univers de James Bond.
Et ne trouvent pas immédiatement un écho auprès du spectateur.
Le premier, c’est le très vide Le Monde ne Suffit Pas, sorti en 1999
The world is not enough, eût pour nom provisoires Death Waits for No Man, Fire and Ice, Pressure Point et Dangerously Yours.
Le second, c’est Quantum of Solace, la suite directe de Casino Royale, qui a déçu.
Daniel Craig explique le titre des 22èmes aventures de Bond en ces termes ainsi :
“Quand ils se trompent, quand il ne reste plus rien, quand le feu s’est éteint, il n’y a aucune petite quantité de réconfort“.
Effectivement, le quantum signifie la plus petite unité de mesure d’une chose. Ici, c’est le réconfort.
Mon classement des titres préférés de James Bond : du pire au meilleur
- Die another day (Voilà. Meurs un autre jour mais pas là s’il te plaît…)
- Quantum of Solace
- Thunderball
- The world is not enough
- The living daylights
- A view to a kill
- Octopussy
- Tomorrow never dies (ça me fait trop penser à des campagnes de pub automobiles, genre Tomorrow today de Toyota)
- GoldenEye
- From Russia with love
- No time to die(« Excusez-moi les gars, mais là, j’ai pas le temps de mourir, vous voyez ? Je suis trop occupé, c’est pas le moment ! »)
- Moonraker
- Dr No
- On Her Majesty’s Secret Service
- Goldfinger
- Skyfall (Pour la mort avec un côté fin du monde qui ferait peur à Obélix, « que le ciel lui tombe sur la tête)
- Spectre (Pour la mort, le côté effrayant de la mort qui hante)
- Casino Royale (Pour le côté « unité de lieu », qui n’est évidemment pas possible pour ce touriste de luxe qu’est James Bond, pour le jeu, pour le côté prestigieux)
- The spy who loved me
- For your eyes only (un peu de romance, ça fait du bien)
- The man with the Golden Gun (titre spécifique, j’ai hésité avec l’espion qui m’aimait, bâti sur cette même spécificité)
- Licence to kill (Une entorse à une règle biblique, c’est très fort)
- Diamonds are forever (Le rythme, encore une fois…)
- You only live twice (pour la blague. Un titre qui a probablement inspiré le délire « ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une ». Les Anglais font des titres plus courts que nous, c’est injuste).
- Live and let die (ça sonne trop bien, et la voix de Paul Mc Cartney ancre le titre dans le cerveau. Quatre fois une syllabe, ça marche bien. Moins qu’un rythme ternaire comme GoldenEye, mais ça reste mon titre de James Bond préféré !)
11 anecdotes de la création des titres de James Bond
1. Goldfinger (1964)
C’est le premier film de James Bond, à recevoir un Oscar (pour les effets sonores).
Il doit son titre, Goldfinger, au cousin par alliance d’un ami de Ian Fleming, le créateur de James Bond.
Ce cousin s’appelait Ernö Goldfinger, et il a attaqué Fleming en justice pour l’utilisation de son nom, car Goldfinger n’appréciait pas être associé au méchant du film.
2. You Only Live Twice (1967)
On ne vit que deux fois.
Ces mots : “You only live twice”, ont inspirés Fleming durant toute sa vie. Ils ont été écrit par Matsuo Basho, un poète japonais du 17è siècles.
3. Diamonds are Forever (1971)
Les diamants sont éternels.
Ce titre a été inspiré d’une publicité datant de 1947, créé pour une campagne publicitaire pour la société De Beers, qui disait qu’un ”diamant est éternel“.
4. The Spy Who Loved Me (1977)
L’Espion qui m’aimait.
Le titre du film est le même que celui du livre. Dans le livre, c’est Vivienne Michel, une jeune Canadienne qui raconte l’histoire à la 1è personne.
Et dans le livre, Bond n’apparaît qu’à partir des ⅔ de l’aventure !
En lisant le livre, le titre paraît logique, mais pas lorsque vous regardez le film.
Maintenant vous savez pourquoi le 10ème épisode de la saga s’appelle ainsi.
5. Octopussy (1983)
Le film a reçu son nom d’un coracle, un petit bateau d’eau douce, qu’un voisin de Ian Fleming lui avait offert.
Ce bateau s’appelait Octopussy.
6. A View To A Kill (1985)
Dangereusement vôtre.
Ce titre vient d’une nouvelle de Fleming intitulée From A View To A Kill. Le film essaie d’expliquer le titre du film avec le dialogue de Zorian (le vilain) et de sa femme May Day.
Elle: “Quelle vue !”
Lui: “À tuer!”
7. Licence to Kill (1989)
Permis de tuer.
Licence to Kill devait à la base s’appeler Licence Revoked, en français Licence révoquée. Cela était lié au fait que M suspendait 007 car Bond n’avait pas obéi.
Mais lorsque les spectateurs américains lisaient ce titre de James Bond, Licence Revoked, ils pensaient au retrait de leur permis.
Alors le titre s’est transformé en Licence to Kill.
Ce titre est donc contradictoire et amusant car c’est le seul film James Bond où il n’a pas le droit de tuer des gens.
8. GoldenEye (1995)
Le titre du film est tiré de la résidence de Ian Fleming qui s’appelle… Attention… Goldeneye.
Fleming a nommé sa demeure en hommage au roman de Carson McCullers, Reflections in a Golden Eye.
9. Tomorrow Never Dies. (1997)
Demain ne meurt jamais.
À l’origine, le film devait s’appeler Tomorrow Never Lies, en français Demain ne ment jamais, en référence au journal Tomorrow, dirigé par le méchant du film Elliot Carver.
Sauf que Word a désapprouvé le titre et l’a modifié en Tomorow Never Dies ! Une faute de frappe a suffi pour que le service marketing préfère le second titre !
10. The World Is Not Enough (1999)
Le monde ne suffit pas.
Ce titre, qui fait partie des titres les plus chelous des James Bond, proviendrait de l’épitaphe d’Alexandre le Grand qui est apparue dans le roman de Fleming : Au service Secret de Sa Majesté.
C’était aussi la devise familiale de Sir Thomas Bond, dont le blason 007 est présenté pendant son affectation.
11. Die Another Day (2002)
Meurs un autre jour.
Le seul indice connu pour la signification de ce titre est lié au poème A Shropshire Lad de Alfred Edward Housman, un poète britannique.
Le poème contient un passage qui ressemble beaucoup au titre :
« But since the man that runs away / Lives to die another day ». En français : « Mais depuis l’homme qui s’enfuit / vit pour mourir un autre jour ».
Et vous, vos meilleurs titres de James Bond ? Ceux qui ne font pas très 007 ?
PS : je sais ce que vous allez me dire… J’aurais pu mettre les titres en italique, c’est la loi !
Sélim, dangereusement vôtre
Bonjour, je suis un grand fan de la série de films James Bond. En effet, j’apprécie particulièrement visionner ce genre de long-métrage d’action. Bonne journée et à la prochaine !