En terrasse au Fumoir, fin d’été. Mon ami et moi contemplons nos pieds d’un air désespéré : “J’ai flingué mes chaussures l’autre soir en faisant le mariole pendant une partie de cache-cache dans les jardins des Tuileries.”, “Les miennes j’ai craqué, j’ai joué au foot avec.” Deux idiots à la recherche d’un cireur de chaussures.
Pourquoi n’a-t-on pas cette culture du shoeshine boy ou du shoeshiner en France ? Epoque révolue que je n’ai jamais connue, j’ai pourtant grandi avec le mythe de Picsou et de son sou fétiche, gagné en astiquant les pompes de Burt le Cantonnier. Pour l’amour d’une paire de chaussures que je veux conserver, j’ai pénétré dans le cabinet de curiosités de Baba le Cireur…