Hello guys, désolé pour l’absence, grosse grosse semaine de planification stratégique. Ce vendredi, récit de Sarah qui ne veut pas qu’on la démasque. Parce qu’elle a quelques histoires en stock, et il ne faudrait pas révéler sa couverture.
Dans la vraie vie, elle est mannequin. Mais ça ne l’empêche pas de savoir écrire, et ça c’est vraiment sympa. Grande dose d’humour, émerveillement garanti avec ses grands yeux, voici le récit de la jeune fille à la Perle.
” Le coup de foudre, vous savez, celui dont tout le monde parle et pourtant, on n’est finalement très peu à l’avoir vu ? Ben je crois que je fais partie de ceux et celles qui l’ont côtoyé, un moment… Enfin, s’il existe vraiment, si ce n’est pas qu’une impression bien ficelée par une séduction réussie…
Oui, comment le savoir ? Quelle est vraiment sa définition ? Pour ma part, le vrai coup de foudre, pas le ptit coup de cœur de rien du tout, c’est celui qui est réciproque, sinon ça ne marche pas.
Alors voilà, quand j’ai rencontré, approché, parlé, vu (…) Andrew pour la première fois, il me fallait sentir que mon appréciation était partagée. Un premier regard qui en disait long donc…
Assise en terrasse à La Perle, qui se veut déjà un repère d’étalons (…), je vois arriver une amie accompagnée de trois jeunes hommes. Des américains me dit-on, de passage à Paris pendant leur « summer world tour ». Intéressante l’idée. Je vois le premier, mouais. Deuxième, mignon mais… Mouais, trop jeune, un style d’étudiant/lycéen. Et un troisième, plutôt discret, qui se « cache» derrière son ami. Il se décale, il me regarde, directement, fixement, dans les yeux. Gênée, je baisse la tête. Gênée oui, mais flattée. Flattée qu’un aussi bel homme puisse flasher sur moi avec des yeux qui insistent autant qu’ils charment avec douceur.
Le regard avait déjà presque tout fait. Bon il faut avouer qu’en plus, il avait de beaux yeux. On nous présente, « Andrew, my friend Sarah; Sarah c’est Andrew ». Comme d’habitude quand quelqu’un me plaît (et que je n’ai pas deux trois verres d’avance), je souris niaisement lorsque je dis bonjour à la personne en continuant à baisser la tête comme une enfant qu’on aurait punie. Il met son bras dans mon dos en me tenant la taille pour me faire la bise. Typiquement un geste tout simple qui me charme, j’aime les hommes qui prennent les choses en main, j’avais le sentiment d’être « protégée ».
On décide de rentrer à l’intérieur, avant de recommander plusieurs pichets de vin. Il s’assoit à côté de moi. Un bon point en plus ! Tout le monde se met à converser, avec un anglais plus ou moins réussi, mais lui écoute. Il n’a pas l’air perdu, ou un peu peut-être… Timide ? Non assuré… Pfff je ne sais pas ce qu’il pense. Il m’intrigue. Gros point. J’ai toujours été attiré soit par les relations compliquées, soit les salauds (mais sans le savoir hein, je ne suis pas maso), soit les hommes qui m’intriguent.
On commence à discuter, il regarde ma main et me dis avec intérêt « tu es fiancée ? ». Il avait remarqué une bague à mon annulaire gauche. Aucun rapport avec un cadeau de l’homme de ma vie « évidemment ». Entre les salauds et les cas sociaux qui n’aiment pas l’engagement, je ne pouvais pas en être arrivé là ! Mais en tout cas, voir un tel détail, j’étais impressionnée.
Il prend l’initiative de me servir un verre quand ce dernier est vide. Puis d’aller m’en rechercher un quand c’est au tour de la bouteille de n’être plus. J’aime qu’il entreprenne les choses sans que je ne demande rien. Il me précède, il me devine, il fait attention à moi.
La discussion se poursuit, forcément le fait qu’il soit étranger et américain a beaucoup joué sur mon plaisir à l’écouter parler. Le petit côté « exotique » qui séduit toujours les femmes par avance. J’apprends qu’il écrit. Moi aussi. Qu’il fait même de la photographie. Un artiste. Il est charmant. Il me sourit et me regarde. Il ne relâche pas son attention à mon égard. J’ai l’impression d’être tout ce dont il se préoccupe ce soir. J’ai 15 ans d’un coup…
Je me dis en deux secondes dans ma tête… « C’est le coup de foudre, c’est ça ? ». Mais pas tout haut hein, sinon tout va s’arrêter, c’est sûr.
Il est différent des hommes dont je m’entiche d’habitude. Il ne ressemble en rien au stéréotype du mec super sûr de lui, que tout le monde regarde, admire, la grande gueule séduisante, l’homme. Pourtant il impressionne, il m’impressionne.
La soirée tend à se terminer et chacun doit rentrer… Rentrer… Partir ?! Oui, j’entends ses amis dire qu’ils prennent un avion le lendemain. Catastrophe. C’était trop beau pour durer…
Un taxi arrive, il me glisse à l’oreille « A demain, je repousse mon départ, je veux te revoir ». Andrew, je t’aime déjà.”
L’analyse du coach :
Quel dommage qu’on n’apprenne pas la suite. Andrew a-t-il eu la chance de revoir la somptueuse jeune fille à la Perle ? Allez, j’arrête le voyeurisme.
Le bras du séducteur : geste assuré, cela peut toujours les surprendre, mais rarement leur déplaire. Ce bras passé derrière la taille peut soit être hyper sexy, soit complètement pervers. A vous de doser correctement. Je recommande aussi la variante “nuque”. Bref, quoi qu’il en soit, la prochaine fois que vous faites la bise, servez-vous de vos mains, merci.
L’écoute : certes, c’est le récit qui l’amène ainsi, mais les seuls mots d’Andrew sont prononcés en conclusion. Et quelle conclusion ! Il fait l’homme mystère, aussi connu sous le nom de l’homme oreille. Celui qui écoute plus qu’il ne parle. On ne sait pas trop ce qu’il pense, mais il est là. Présent, mais insaisissable. Attention : l’homme mystère ne convient pas à tous les hommes. Par exemple, je connais des gentlemen redoutables, beaucoup plus efficaces lorsqu’ils parlent que lorsqu’ils se taisent.
Les détails : ah la bague ! Là je ne peux pas être d’accord avec Sarah. Un vrai séducteur analyse rapidement sa cible.
Oui, comme Végéta. Et bizarrement, une bague au doigt, ce n’est pas forcément synonyme de gros adversaire à abattre. Sans parler de cougars, de MILF, de femmes infidèles, de bague en toc ou d’accessoire pour repousser les boulets, sachez que vous n’avez rien à craindre d’une bague. Aucun pouvoir, on n’est pas dans TLOTR. N’allez pas comme Andrew lui demander si elle est mariée. Aucun intérêt. Pourquoi amener un potentiel adversaire dans la partie ? Elle est là, elle est avec vous, vous discutez, tout se passe bien, pourquoi donc mentionner un absent, qui n’existe peut-être même pas ? Lui demander si elle a un petit-ami ou un mari, c’est comme si vous lui disiez “J’ai vraiment envie de baiser ce soir, alors ne me fais pas perdre mon temps”.
Être son serviteur : Andrew est génial sur ce coup là. On ne demande pas si une fille veut boire, on la sert. Si elle n’en veut pas, tant pis. De la même manière, dans le “Carnet du savoir-vivre“, on apprend qu’on doit toujours servir une dame en vin à table. Anticiper ses besoins. Un verre qui se renverse ? Vous avez l’éponge, le torchon, le mouchoir de secours. Une cigarette vient souiller sa divine main ? La flamme jaillit déjà de votre briquet. Prenez les devants. Soyez présent. Soyez clairvoyant. Devinez ses désirs.
La technique dite “du Chinois” : OK, le Chinois débarque un peu de nulle part. Le Chinois en situation de négociation prend son temps. Comme le rappelle M Douglas dans Wall Street : Money (is a bitch that) never sleeps. Le Chinois est connu pour jouer avec le temps. On donne souvent l’exemple de ces acheteurs européens obligés de faire des concessions juste avant de prendre leur avion, pour ne pas le rater. Si le marché en vaut la peine, un vrai acheteur sait prendre son temps. Il en va de même pour la séduction. Là Andrew a le temps. Il veut la revoir. Et est même prêt à un sacrifice pour Sarah.
Vous voulez laisser à la belle le sentiment d’une soirée réussie, où rien n’a été forcé, où rien ne presse, après tout “on est tellement bien ensemble” ?S’il est certes agréable de finir votre nuit avec elle, ne mettez aucune pression sur ses épaules, sauf si effectivement vous embarquez pour combattre en Afghanistan le lendemain. Le temps, c’est de l’amour.
Bon week-end !
«Une alliance ne protège qu’un seul doigt.»
[ Groucho Marx ]
Il me semble évident qu’un homme au physique moins séduisant qu’Andrew se serait cassé une dent sur cette demoiselle. Il est validé dès le départ, tant mieux pour lui.
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– Joe
Non mon cher Flavio, pour moi trois points : Charme, style, assurance. Le reste ce n’est que du plus. Tu es beau quand tu es charmant, que tu as un style bien à toi et que tu joues la carte de l’assurance à mes côtés. Andrew ne réunit peut-être pas tous les canons de la mode pour la majorité, mais il avait les trois points précédents.