De temps à autre, je me replonge dans la trolleyologie, et je lâche les bouquins de marketing pour des essais sur le prix de la vie humaine.
Le choix de la semaine dernière s’intitule “Would you kill the fat man ?” de David Edmonds. Ou en français : “Tueriez-vous le gros ?”
J’ai ainsi pu découvrir un problème et des ébauches de solutions qui me fascinent depuis longtemps. Cette question qui revient en permanence : que vaut la vie d’un homme ?
Article de janvier 2014, mis à jour le 24/02/2020, alors que le coronavirus se propage.
Pour Thesmar et Landier, deux économistes, cette crise va forcer les Etats à révéler le prix qu’il attachent à ce qu’entendent préserver les quarantaines : la vie humaine.
Et ils préviennent : “en politique, la vie humaine n’a pas un prix infini“.
En clair : les Etats vont devoir évaluer “le fait que le virus terrasse des personnes fragiles, dont l’espérance de vie est déjà plus faible” et le “mettre dans la balance” face à la privation de liberté imposée aux individus mis en quarantaine (50 millions en Chine, 52 000 en Italie) ou à un potentiel désastre économique national et global.
Jusqu’à quand préserver la vie doit-il rester l’objectif n°1 ? Toutes les vies se valent-elles ?
Dans cet ouvrage d’introduction à la trolleyologie, David Edmonds convoque tous les philosophes pour nous aider à nous situer en termes de morale, de valeur, de Bien et de Mal.
Et vous, seriez-vous prêt à tuer le gros ?
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