ça me brise le coeur, mais c’est comme ça…
Cher lecteur, parfois, il faut savoir dire au revoir au passé…
Et en ce moment-même, je suis en train de dire au revoir à plus de 15 ans de travail.
Pourquoi ? Parce que le passé commence à me coûter trop cher, alors j’ai décidé de limiter les pertes. Je vous explique…
Flashback : début 2009, je quitte mon job décemment payé de consultant dans le domaine des achats.
La crise des subprimes emporte dans son sillage toute l’économie, notamment l’automobile, qui tourne au ralenti et vire tous les consultants (dont moi).
A cette époque, j’avais déjà fait mes premiers pas dans le blogging, la blogosphère. Des gens gagnaient déjà leur vie en écrivant des articles sur leurs blogs.
N’ayant pas de bagage technique, je squattais le blog d’un collectif de jeunes hommes parisiens (voyez leur blog comme un Sex And The City au masculin).
A la clef ? Des invitations en soirée.
Je me rappellerai toujours de ma première “opé blogueur”, la première soirée à laquelle deux des membres fondateurs de Ra7or m’ont invité. Une soirée poker, organisée par Domino’s Pizza.
A l’époque, je me croyais balèze au poker, et sur 72 participants, je termine en finale, où je m’incline face à un chauve. J’ai perdu.
Mais j’ai découvert un nouvel univers. Un univers où des gens de la com et des gens de la pub se réunissent et vivent des expériences hors du commun.
On signe où ?
Les premières lignes écrites sur ce blog
A cette époque, mes amis sont sur la fin de leur aventure de blogueurs. Le rythme est intense, et ils en ont assez. Ils ont tous des envies différentes, et sont désormais des professionnels : leur énergie est réquisitionnée pour le CDI, pour l’entreprise.
Deux d’entre eux ont été assez fous pour m’accompagner sur le lancement de ce blog. Et 15 ans plus tard, je paie mes faiblesses de l’époque : je n’ai aucune approche juridique de l’écriture sur un blog.
Concrètement : en 2009, je ne sais pas ce que j’ai le droit de copier dans un livre ou non, pour commenter ou critiquer.
En 2009, pour illustrer un article, on prend les photos qu’on veut en ligne, parce que c’est encore le Far West. Mais à partir de 2018, 2019… les amendes commencent à pleuvoir.
La cause ? J’ai utilisé des images que je croyais libres de droit sur Google. Amende pour une photo de la Pyramide du Louvre. Un Allemand qui a pris la même photo que des centaines d’autres personnes…
J’ai payé 300€ d’amendes.
Puis idem pour une photo de Colette sur mon blog sur le copywriting.
Puis idem pour une photo de la Riviera maya pour un de mes articles chez Forbes.
Puis encore récemment, une nouvelle amende pour la photo d’une bibliothèque en Australie, dans l’article sur les plus belles bibliothèques du monde.
J’avais pris cette photo sur twitter. Evidemment, elle n’était pas libre de droit.
Un jour, j’ai même reçu un courrier d’avocat pour un montage où j’avais mis côte à côte Elon Musk, Kylian Mbappé et Kanye West.
Vous voyez où je veux en venir ?
Mon laxisme me coûte trop cher.
Je n’ai donc pas mille options pour l’avenir : payer pour des photostocks, payer pour des photos très chères, utiliser des photos gratuites prises sur Pexels, Pixabay, Unsplash ou autres bases de photos gratuites… ou utiliser l’IA (Midjourney, Dall-e…)
Ca, c’est pour l’avenir.
Au cas où : lecteur photographe, je comprends que la photo soit votre gagne-pain, et je n’ai aucun souci avec ça. Je reconnais que j’ai mérité ses amendes : nul n’est censé ignorer la loi, tout ça.
Mission mise à jour des anciens articles… ou suppression
Quand j’ai démarré mon ménage de printemps il y a quelques jours, il y avait plus de 1100 articles sur ce blog.
Ecrits avec amour ou passion depuis 2010.
A l’heure où j’écris ces lignes, en mars 2024, il n’en reste même plus 600.
Et je pense qu’on va finir sous la barre des 400.
Je garde ceux que j’aime.
Je conserve ceux qui racontent un bout de mon histoire.
OK, et pour le SEO, je vais conserver ceux qui rankent le plus. DU genre “Les 150 endroit pour faire l’amour“. Si longtemps numéro 1.
Ou encore celui sur la fin du Goncourt 2020, l’Anomalie.
Je réfléchis à une nouvelle stratégie, une nouvelle ligne éditoriale, mais ça me manque de ne plus utiliser ce blog comme un journal intime.
Si vous êtes un graphiste, ou si vous connaissez un graphiste et que vous voulez m’aider à recréer des images qui me garantissent zéro souci avec la justice, je vous écoute 🙂
Un grand merci à vous si vous me lisez depuis des années.
Comme vous le savez, aujourd’hui, j’accorde davantage de soin et de temps au site du copywriting, Les Mots Magiques : www.les-mots-magiques.com
Certains articles supprimés retrouveront une seconde vie sur Linkedin ou ailleurs, qui sait.
Supprimer des articles : quel impact SEO ?
Il est trop tôt pour le dire, mais je m’attends à perdre du trafic, évidemment.
Se débarrasser d’articles sans trafic ne serait peut-être pas une mauvaise chose…
C’est la première fois que je supprime en masse des articles.
Certaines vieilles rubriques risquent de finir vides.
Ce ménage de printemps n’est que le début !
A très vite.