Mon histoire d’amour avec QPUC a démarré à Agen. Sélim Niederhoffer et Questions Pour Un Champion, c’est pour la vie, et ça fait 27 ans que ça dure.
La gendarmerie vous savez, c’est une grande famille, comme l’armée en général. On est élevé à l’air libre (comme des poulets, facile…), on joue au foot ensemble dehors, dans les casernes, et on passe souvent les soirées ensemble, entre familles.
Si celui qui m’a transmis le virus de Questions Pour Un Champion n’est plus parmi nous, ma passion pour ce jeu est inaltérable. Je vous raconte mon récent passage à l’antenne…
C’est donc vers 6 ou 7 ans que j’ai découvert Questions Pour Un Champion avec Gérard, un collègue de mon père, qui était un inconditionnel du jeu diffusé sur France 3.
Cette bataille de cerveaux ! Toutes ces connaissances ! Avec son verre de whisky à la main, il tempêtait contre les candidats qui se trompaient, il était absorbé par le jeu.
Puis arrivait toujours un moment dans la soirée où les adultes sortaient le Scrabble ou le Trivial Pursuit.
Gamin, j’étais souvent à côté de la plaque et répondais des idioties, je ne savais pas grand-chose, et on me laissait rarement mon indépendance : j’étais obligé d’intégrer une équipe d’adultes.
Au moins, avec Questions Pour un Champion, je pouvais jouer tout seul, et me mesurer aux candidats qui passaient à l’écran.
L’esprit de compétition m’anime depuis tellement longtemps que je ne sais plus vraiment comment NE PAS être compétitif.
Au foot, je voulais marquer des buts. Ecole primaire, collège, lycée : je voulais être le premier, toujours, tout le temps (un grand merci à la prépa d’avoir calmé mes ardeurs en me faisant vivre une année entière dans la peau du DERNIER, quel enfer… ça endurcit, ça fait du bien, et comme souvent « tout ce qui ne me tue pas… »)
Ellipse temporelle : février 2011, c’est Julien Lepers qui me cuisine sur France 3 pour la spéciale Saint Valentin de Questions pour un champion. Je raconte ma première participation à Question pour un champion ici.
Je me fais laminer en finale. 15-3. Le verdict est sans appel.
Retour sur le plateau de Questions Pour Un Champion, 7 ans après
Depuis cette époque et cet échec, beaucoup de choses ont changé.
Je ne suis plus aussi souvent chez moi le soir, à 18 heures, devant QPUC pour jouer et vibrer avec les candidats, mais encore au bureau ou au sport.
Je ne prends plus le temps de jouer en ligne pendant les heures de bureau.
Je ne lis plus autant l’actu que quand j’étais en terminale ou en prépa, je passe parfois à côté de news dont tout le monde a connaissance, sauf moi.
Alors que j’ai toujours lutté et pris le temps de lire pour ne pas devenir un Eric Zemmour, ou une Marion Maréchal, ignorant les Daft Punk, je me rends compte qu’avec les années, je deviens de plus en plus sélectif sur ce que je lis, ce que je choisis d’écouter.
Est-ce que je suis en train de devenir un vieux con ? J’essaie tout de même de ne pas me fixer d’oeillères : la base d’une bonne conversation et de la créativité, ce sont la culture et la curiosité.
C’est donc pas vraiment confiant que j’arrive dans les studios d’enregistrement.
Crevé, aussi. Mal dormi la veille, et surtout, je vais enregistrer en plein milieu d’après-midi, mes heures off, les heures où je ne sers à rien, où je vais à deux à l’heure.
Des heures généralement consacrées à la lecture, au cinéma, aux musées, ou aux rendez-vous informels. Mais le créneau 14:00 – 17:00, c’est vraiment le creux de la vague, l’heure où mon cerveau est en pause.
Malgré un horaire d’enregistrement qui ne joue pas en ma faveur, je me sens globalement plus détendu que la première fois. Maintenant que je sais comment se passe la finale, que je maîtrise le système des lumières qui indique qui a la main lors de la dernière épreuve, je suis beaucoup plus serein. Je ne me laisserai pas déstabiliser comme lors de ma première émission.
C’est d’ailleurs la seule question que je pose à la chargée de production : “pour la finale, où sont les lumières ?”
Niveau modestie, on repassera. Mais cette fois-ci, je suis venu pour gagner, pas pour participer.
Affaire à suivre… Je vous prépare le débrief APRES la diffusion, le 10 août 2018 !
PS : pour ceux qui se posent la question… Le présentateur Samuel Etienne est une crème. Vraiment un chouette monsieur, poli, prévenant, bienveillant. Une énergie solaire, ça fait du bien de jouer avec lui, même quand on perd…
Pour voir le replay de l’émission du vendredi 10 août, c’est ici !
Après visionnage de l’émission, voici trois conseils pour gagner à Questions pour un champion.
Trois conseils pour se qualifier et gagner à Questions Pour Un Champion
Conseil 1 : La vitesse compte
Dans votre canapé ou sur l’émission, vous ne compterez plus le nombre de fois où vous maugréerez “mais je l’avais !”
Bien sûr, vous aviez la réponse. Mais l’autre l’avait plus vite. La vitesse de transmission compte plus que tout, surtout dans la première épreuve, le 9 points gagnants, où on ne vous fera aucun cadeau.
Dans l’émission que je remporte, nombreux sont les cas où j’ai trop tardé alors que j’aurais pu buzzer directement, notamment sur Jean-Michel Larqué. La politesse ? L’attentisme ? La sanction est immédiate.
Buzzez même avant d’avoir la réponse complète. Quand je réponds “Black Friday” au lieu du “Jeudi noir”, “Black Thursday”, c’est parce que mon cerveau fait le lien avec tous les mails des vendeurs que je reçois, au lieu de se raccorder au krach boursier de 1929… Mais j’avais la main, ça aurait pu payer !
Dès que la question posée par Samuel Etienne évoque quelque chose en vous, appuyez sur le champignon !
Pour vous entraîner : QPUC évidemment, mais aussi des applications de jeu en ligne comme le Trivial Pursuit ou ses équivalents sur GooglePlay ou AppStore.
Conseil 2 : Ouvrez-vous à de nouveaux domaines !
Tant sur la victoire que sur la défaite, ce qui m’a fait défaut, c’était des connaissances dans des domaines précis, de la culture générale de base…
La nature, la faune, la flore, la cuisine : lacune sur lacune. Parce que je vis en ville ? Parce que ça ne m’intéresse pas trop ? Parce que je n’ai jamais regardé Top Chef ni Masterchef ?
Un manque flagrant de curiosité ? Probable. Je préférerais toujours lire des anecdotes sur les groupes de rock, les rappeurs, les réalisateurs, les acteurs, l’Histoire, la politique plutôt que d’apprendre à quoi ressemble une bécasse.
J’imagine déjà les promenades en forêt avec mes fils : “Papa, c’est quoi ça ?”
“Un oiseau, fils, un oiseau…” qu’il s’agisse d’une autruche ou d’une bécasse.
Je lui offrirai le Manuel des Castors Juniors et Copain des Bois, ce sera bien pour lui.
Depuis que je suis copywriter à plein temps, je lis tout et n’importe quoi.
Lisez tout ce qui vous passe sous la main. Si vous êtes encore jeune, comatez devant des documentaires animaliers.
Découvrez d’autres domaines. Ne vous limitez pas à vos passions, ça risque de ne pas être suffisant face aux adversaires monstrueux qui touchent à tout !
Conseil 3 : En finale, prenez des risques, prenez la main !
C’est le dernier conseil. Votre concurrent n’en sait pas plus que vous. Ne voit pas l’indice à la maison. Fonctionnez par association d’idées, et dès qu’une idée vous vient en tête, buzzez !
Gardez votre sang froid en finale, le calme, c’est le plus important. Chaque question compte, même si vous êtes mené au score comme moi ; mon adversaire menait 6-1, mais je ne comptais pas les points.
La finale est comme un match de tennis. Point après point. Question après question. Certaines vous souriront, alors prenez la main !
Un grand merci à la question sur Monsieur Gutenberg, qui m’offre la victoire, et pour tous les livres que j’ai pu lire grâce à lui !
Sélim, étudiant de la vie, à vie
Bravo Selim, tu m’as incité à regarder mon premier Question pour un champion ! (Le cœur de palmier, je l’avais ;P – Et le coup du jean s(e)lim, il était limite… z’ont de l’humour ^^) Belle performance. Beau jeu. Beau challenge. 🙂
Éh ! Quelle surprise de tomber sur ta tête quand j’ai regardé la redif de QPC tard dans la nuit de lundi ! Malheureusement c’était l’émission de ton élimination… Pfff, la camomille, c’était traître ! Je vais regarder celle où tu es victorieux grâce au lien contenu dans l’article.
Ahah, j’ai pris tellement cher sur l’élimination. Rien à dire. Ils étaient plus forts, j’étais éteint.
Mort aux vaincus 🙂
Le coeur de palmier, je te le promets : AUCUNE IDEE.
Je pense vraiment ne jamais en avoir mangé !
Remarque, maintenant que tu le dis, ça doit bien faire 20 ou 25 ans que j’en ai pas mangé… (Et sinon, vu comment il te tient par la taille, je crois que Samuel, il veut te pécho ! XD)